[ Staff ] Libellule Coron'iis

::: Description physique :::

S'il n'y avait sa chevelure bleu chimique, Libellule serait tout à fait quelconque. Avoisinant le 1m75, paraissant mince, sa maigreur étant masquée par l'ampleur de ses vêtements, il n'est pas de ceux sur lesquels on se retourne quand il passe avec nonchalance. On pourrait qualifier cela de mollesse. Pourtant une grande délicatesse à la limite de la fragilité se dégage de l'Élémentaliste : ses traits sont réguliers et sa machoîre d'une grande douceur. Son rythme de vie décalé, voire chaotique, sculpte son corps malingre trop peu souvent nourri et en quantité insuffisante. De constitution faible, un coup de vent et il s'envole.
Lorqu'on l'aperçoit, une seule chose vient à l'esprit : il se traîne. Bien que ses pieds se soulèvent du sol et le portent, il est évident que l'envie n'y est pas, qu'elle n'y est plus ; rarement un sourire sincère viendra éclairer sa face allongée. La peau du jeune homme est claire, sans être excessivement pâle ; Li' passe simplement peu de temps au soleil. Quant à son regard brun, il se fait désormais las. Une paire de sourcils fins à peine ébauchés encadre ses prunelles aux reflets ambrés qu'un front rêveur dégagé surplombe. Brouillon, comme l'apparence générale du garçon, une frange irrégulière taillée court à la lame de rasoir vient le piquer deci delà, tout comme les pointes effilées qui tombent dans sa nuque. Sur sa tempe droite, une fine mèche est volontairement laissée plus longue - c'pas une mèche d'emo par pitié, c'est vraiment localisé juste sur la tempe heing =_=" Si on s'attarde sur ses mains, leur perfection indiquera qu'il n'en travaille pas et qu'il ne souffre pas non plus d'onycophagie.

Niveau fringues, Li' fait dans le basique et dans l'uni, des rayures horizontales seront probablement le seul motif que vous verrez sur son dos.


::: Caractère :::

Il n'y a pas que le visage de Li' qui est lunaire : le bout d'chou l'est également. Souvent perdu dans ses rêves, le regard dans le vague, il pourrait sembler oisif. Mais dans sa tête il bout, il bouillonne. Des chevaliers, des princesses, des dragons et autres écuyers vivent des aventures incroyables dans des royaumes enchantés. Nourri aux contes de fées, l'imagination fertile de l'enfant sensible est assouvie, accentuant son goût pour le merveilleux. Son affection pour les livres d'histoires s'est transformée en amour de la poésie dont il se fait auteur de temps à autres. Un quotidien gratuit récupéré sur un banc public et un stylo peuvent suffire à combler sa peine. Ou du moins l'extérioriser. Quand ce n'est pas l'alcool, dépendance dans laquelle il aurait sombré sans son Esprit, Poi Yin.

Effacé, réservé, le gamin fait partie de cette caste qui se dévalorise à la moindre occasion. Influençable et facilement impressionnable, avec lui c'est souvent le dernier qui a parlé qui a raison, il a un caractère suiveur.
Élevé dans un environnement lumineux où tous s'efforçaient de le mettre en valeur, l'aura de l'adolescent devenu jeune homme s'est totalement ternie. Désabusé, peu de choses désormais le raccrochent encore à la vie. Il n'en reste pas moins serviable et peut parfois se montrer attentionné.

L'individu est passéiste, il a du mal à se projeter en avant et ne cesse jamais de regarder en arrière. Sans être particulièrment colectionneur, sa chambre pulule d'objets sans valeur pécunière dans lesquels il cristallise tous ses sentiments. Actuellement, son bien le plus précieux est un simple T-shirt.

Il apprécie la compagnie des enfants et la vue d'un nourisson étirera toujours ses lèvres malgré lui, même si ce n'est que faiblement. La famille est une chose qui compte à ses yeux et en fonder est un de ses vœux les plus chers.


::: Histoire :::

Fils d'un Élémentaliste de l'Eau et d'une Élémentaliste de la Terre qui enseignent l'art de la magie offensive dans un institut spécalisé, Libellule hérite des mêmes pouvoirs que son père. Il n'y aura jamais de vraie "rencontre" entre l'humain et son Gardien, ils évoluent côte à côte, c'est une évidence. Leur lien s'est forgé à leurs balbutiements : ni l'un ni l'autre ne maîtrisant ce pouvoir, ils se sont retrouvés séparés inopinément en de nombreuses reprises, ce qui les plongeait tous deux dans des angoisses folles.

La figure maternelle a longtemps constitué un point de repère absolu. Lviv Kandherlin - toute attachée à son indépendance qu'elle est, elle a conservé son nom de jeune fille - était pourtant tout sauf étouffante : exigente, sévère, parfois même distante, mais jamais agressive. Toujours dans les jupes de sa Mamou étant petiot, il est surprenant que Li' ait pris son envol à 16 ans, suivant sur les routes son premier et unique élève. En effet, l'enfant a été instructeur en magie élémentale l'espace de quelques mois. Son instinct lui permettra de maîtriser son pouvoir très rapidement sous l'oeil attentionné de sa famille. Sa pédagogie et sa symbiose avec son Gardien plus que l'appui de Papa Maman, lui ouvriront de manière précoce la voie de l'enseignement magique. Sur les recommandations de sa mère saturnienne, il effectue son stage loin des siens dans un établissement orienté vers la défense où on lui confiera la formation de Dawn, âgé de quelques 8 années de plus que lui. Complexé, Li' ne le restera pas longtemps car le disciple de l'Air accepte tout à fait d'être pris en charge par un adolescent : il ne se sent en rien humilié ou inférieur et impose rapidement un lien familier avec son instructeur miniature. Le binôme connaît des hauts et des bas, la motivation fluctue et malgré une fugue (!), la patience du jouvenceau mènera la formation de Dawn vers la réussite.

Le cycle de son élève terminé, le parcours initiatique de Li' commence : il va éprouver sa maîtrise de l'Eau et ses connaissances en nomade aux côtés du blog-trotter aux yeux rieurs. Coup de tête ? Pas du tout : l'idée a fait son chemin au fil des mois et il a saisi l'opportunité qui se présentait. Cette vie de voyages durera une année pendant laquelle de nombreux paysages aussi splendides que variés rempliront sa boîte à souvenirs.
Sédentaire dans l'âme au demeurant, il fera une halte durable chez un lapidaire du nom de Lagide. Le motif premier de son séjour prolongé était de compléter son apprentissage élémental. Mais un motif second finira par s'y greffer. L'oiselle, recueillie par l'Élémentaliste de la Terre, a le même âge que l'apprenti et répond au doux nom d'Aphora. Elle possède une paire d'iris expressives, des cheveux dorés qui capturent le moindre rayon de soleil et une démarche des plus gaies. Une acquaintance a un jour le malheur de demander aux jeunes gens qui partagent le même toit pourquoi ils ne se mettent pas en couple. Ce à quoi la petite acrobate répondra du haut de ses 17 ans "Allez ! On sort ensemble, on aura le temps de tomber amoureux après !". Elle ne croyait pas si bien dire : leur relation évolue rapidement, le simple fait de l'envisager sous un autre angle accélère leur rapprochement. Période à la fois heureuse et difficile où Poi Yin est partiellement dépossédé de son maître, il n'a pas été délaissé, entraînement magique oblige, et c'est une chance. La meute s'est agrandie, l'animal se résigne.

Puis la troupe de la trapéziste de son cœur prend son envol. Étrange concours de circonstances, Libellule est appelé au chevet de sa mère hospitalisée alors qu'il s'apprêtait à suivre celle qui était devenue la seule. À s'en fendre l'âme, le poète ouvre la cage à son oiselle ; un instant elle s'est tenue sur le bord doré, a lancé un regard en arrière avant de déployer ses ailes et de reprendre sa liberté. Si un autre peut la rendre heureuse, il ne se pardonnera pas de l'en priver, lui qui ne pourra pas lui donner ses bras.
Les semaines défilent, sa mère se remet complètement. Le coeur léger, le Pierrot part sur les traces de sa Colombine. Parce qu'il n'y a qu'elle. Et si lui n'était plus le seul désormais ? Une éventualité qui le fait frémir mais n'entrave en rien sa détermination. Allant de ville en ville agripper des bribes d'informations sur une bande de saltimbanques méconnue, les rendez-vous ratés et autres mauvaises bifurcations anéantiront son espoir fou au fil des mois. Lui qui rêvait de se poser, Libellule échoue à Syracuse, complètement détruit. Poi Yin le sauvera de la déchéance : le mal que son maitre se faisait, il le faisait aussi à son Gardien. L'animal met sa vie en danger en se matérialisant fréquemment pour détruire ostensiblement les bouteilles d'alcool dont son protégé aurait pu se saouler ou tout simplement pour aller à son contact.
Se rendant finalement compte des attentions de son partenaire à quatre pattes dont la santé se dégrade de manière alarmante, Li' se reprend donc : estudiantine, abo' piscine pour contourner l'absence de salle d'eau. L'enthousiasme ne l'inonde pas mais il vivote de petits boulots avant de trouver le poste qu'il occupe depuis quelques saisons dans cette supérette de quartier. Malgré son affinité avec les enfants, paradoxalement, Li' a été plus souvent amené à aider des petits vieux avec parfois pour seule récompense des coups ou de l'ingratitude qui coulent le long de son manque de confiance en lui. Pourquoi ne pas faire du babysitting plutôt ? Sûrement ne s'est-il même pas posé la question et qu'il a bêtement continué comme il avait commencé...

~ L'Esprit ~



Nom : Poi Yin

Sexe : Mâââââle

Poi Yin est un mammifère quadrupède de la famille des canidés. Croisement subtil entre le fennec et le renard qui se remarque à son museau allongé, il a actuellement la carrure d'un Beauceron adulte - c'est un grand sac à puces quoi. Il a de longues oreilles pointues orientées vers l'arrière, le stop peu marqué, le poil aussi blond que celui d'un labrador et la fourrure soyeuse d'un lévrier afghan. Deux longues excroissances cartilagineuses ornementales pareilles aux crêtes des coq surlignent ses pupilles noires. De la couleur de l'azur, touche contrastante dans cet océan de beige limpide, elles rappellent l'élément dont l'animal est le précurseur et s'élèvent dans les airs de leur semi-rigidité. Une large queue taillée en pointe complète le portrait.

Sa ligne svelte et pure lui donne une apparence altière et noble. Ses gestes sont fluides et autant ils peuvent être lents et mesurés, autant ils peuvent être tumultueux et puérils, à l'image de son Élément. Enjoué et un brin surexcité, Poi Poi a calmé ses ardeurs au fil des ans en se calquant sur la sérénité de son maître. Sa véritable nature ressurgit de temps à autres cependant, mais ce n'est plus un état permanent.

Enfin, non, je n'ai pas fait une overdose de Pokémon quand j'étais plus petite. La preuve : j'ai jamais eu de Game Boy. N'empêche que Ninetales il a grave la classe *sort*

La longévité de Poi Yin est supérieure à celle des humains. Conséquence : bien que la boule de peluche ait le même âge que son protégé, émotionnellement, il est un gamin. Un graaaaaaaaand gamin. Capricieux. Très capricieux. Incroyablement jaloux aussi. [ Toute allusion à une personne existante ou ayant existé serait purement et simplement fortuite. ] Et quelle tête de mule, vous n'imaginez pas, rien à voir avec son protégé !

Poi Poi est un brave toutou au sens propre. Une seule chose compte pour lui : le bien-être de Libellule. Fidèle à son maître, dévoué, il veille sur lui depuis toujours. L'instinct de l'animal ne le trompe pas et il sait que le couffin qui vient de pousser son premier cri dans cette pièce froide et peuplée est le "sien". Ils sont partenaires, c'est indubitable.

Le chiot déjà imposant a découvert en autodidacte l'existence des deux dimensions en passant de l'une à l'autre inconsciemment, affinant sa maîtrise du phénomène par essais successifs. C'est que la bestiole a du tempérament et sait ce qu'elle veut. Cette capacité n'est pas la seule qu'il acquerra à la force de sa seule volonté. Tout bébé, il ne comprenait pas pourquoi il ne pouvait pas toucher Libellule, lui lécher le visage, sentir son odeur. Pourquoi ne peut-il pas jouer avec celui qu'il aime tant, cet être qui a été le seul à le voir les premières années de sa vie ? Ce désir ardent de contact devient réel le jour des 3 ans de l'humain. Mais il a son prix : une dépense d'énergie considérable, provoquant un long évanouissement de l'animal qui a même disparu de la phase humaine quelques heures faute de concentration suffisante. L'enfant refuse de quitter le jardin et les parents décident en définitive de camper dehors avec leur fils pour le rassurer. La fatigue nerveuse s'ajoutant à la fatigue physique, le petit Libellule finit par fermer les yeux. Au petit matin, des aboiement joyeux le réveillent : le Gardien est là, haletant au-dessus de son visage joufflu, remuant la queue, trop heureux de retrouver celui qu'il croyait perdu à tout jamais. Il ne peut pas lui sauter dessus, pas tout de suite, mais il est heureux de le voir. Plusieurs épisodes de ce type suivront, jusqu'à ce que le canidé trouve le bon dosage.
Aujourd'hui, Poi Poi connaît ses limites. Il ne peut jamais se matérialiser complètement ; pour avoir essayé deux fois et frôlé les portes de la mort, il sait à présent que ça lui est "interdit". Bien que son côté aventureux et sa nature curieuse l'incitent à tenter l'expérience encore, son attachement à Libellule l'empêche de repousser trop loin les barrières dimensionnelles. Il matérialise de manière habituelle le haut de son crâne et l'extrémité de ses antérieurs, une à deux fois par jour grand maximum et rarement plus de 1o secondes d'affilée, sauf cas d'extrême urgence.

Poi poi n'est pas plus intelligent qu'un autre chien. Il a certes ces "pouvoirs" étranges en plus, pour autant le langage humain ne lui est pas intelligible. Il comprend son protégé, pas les mots qu'il prononce. L'un pour l'autre, l'un dans l'autre, l'un l'autre, le lien qui les unit est pareil à celui qui existe entre deux jumeaux et il est indéfectible.