Une main sur son épaule, une voix prévenante qui lui conseillait de s’assoir. Un regard lui suffit pour reconnaitre le jeune homme qui avait aimablement récupéré son marque page quelques instants avant… ça. Mais il avait beau dire, pour le moment elle se sentait bien. Enfin bien… pas trop mal.
« C’est gentils à vous de dire ça, mais je me sens bien, je vous promets » fit elle avec un petit sourire à son intention.
*Menteuse !! Tu ne sens pas comme tu tremble ? **Pas du tout. Sa vas passer tu vas voir. Ne t’inquiète donc pas tant**Mais je ne m’inquiète pas. Quesque tu vas imaginer là… *C’était tout Elza ce comportement. Pour rien au monde elle n’aurait avouée son attachement à sa liée ni les soucis qu’elle lui causait. Illusion d’indifférence qui ne dupait en fait ni l’une ni l’autre.
L’autre jeune fille s’était relevée sans problème. Elle ne semblait pas avoir de séquelles de l’incident. Heureusement. Finalement, peut-être que toute cette sale histoire finirait bien…
Ainsi elle s’appelait Seira. Elle nota soigneusement ce nom dans sa mémoire, espérant réussir à le retenir. Elle aussi semblait inquiète pour elle, enfin inquiète… prévenante, comme l’autre. Elle aussi voulait qu’elle s’asseye. Mais qu’avaient-ils tous aujourd’hui. Elle n’était pas une poupée de porcelaine non ?
« Non non, c’est gentils, je vais bien je vous assure » dit-elle avec l’air aussi enjoué que possible. Mais son sourire s’étiola, contredisant ses paroles rassurantes.
Ses jambes se remirent a trembler de plus belle, sans qu’elle puisse les contrôler. Il lui semblait que le sang lui manquait à la tête. Elle devait se raccrocher à quelque chose, n’importe quoi. Et il se trouva que cette chose fut le bras du jeune homme qui était toujours a coté d’elle. Les doigts crispés sur la manche de son manteau en cuir, elle tenta de se contrôler, de reprendre ses esprits.
« Finalement… Je devrais peut-être suivre vos conseils… » Fit-elle en se laissant peu à peu glisser jusqu’au sol.
Sa mains suivit le mouvement, glissant par à coup le long du vêtement, puis sur la main du jeune homme, pour enfin attraper un morceau de papier qu’il tenait, sans doute sans trop de force puisque sa main en tombant l’emporta avec elle.
Elle voyait trouble, et du approcher l’objet de ses yeux pour l’identifier. Elle plissa les yeux, elle connaissait cette image non ? Cet arbre aux courbes abstraites tracées à la plume et à l’encre de chine par une main experte… Elle les avait déjà vus quelque part non ?
Ses mains avaient une curieuse odeur… Masculine, un peu fauve, chaude… Le parfum du cuir. Bizarrement dans le brouillard qui soudainement l’entourait, seuls certains de ses sens semblaient fonctionner. Elle n’entendait qu’on bourdonnement indistinct, elle étai coupée de toute voix, même celle de son esprit affolé lui était inaudible, et un gout rance envahissait sa bouche. Mais cette odeur demeurait forte. Ses mains étaient retombées à côté d’elle mais l’odeur demeurait. Elle se sentait si faible. Les doigts n’avaient plus la force de tenir l’image et elle gisait a nouveau sur le sol.
Du sucre. Il fallait peut-être du sucre. Bien qu’elle ne soit pas en état d’hypoglycémie, son cerveau envoyait de vagues souvenirs de comportement à avoir en cas de malaise comme celui-ci. Elle tata ses poches, fouilla un peu et n’en sortit qu’un simple morceau de papier. Elle l’approcha de ses yeux. Des signes… Des lettres… Un mot… Syr.. Syracuze. Epuisée par l’effort d’avoir lu ces quelques signes, elle le laissa retomber et porta la main à son front.
« Syracuze… J’allais à Syracuze… Je crois… »Les mots sortaient sans véritable sens. Les yeux dans le vague, elle distingua vaguement une vive clarté, mais il lui sembla qu’elle était loin… Si loin…
« Lena… a chaud. Il fait trop… chaud » Mais ses mains glacées tremblaient nerveusement, contredisant ces paroles.
Le jour s’assombrit soudain devant elle. Une silhouette vêtue d’une robe noire lui mit dans les mains quelque chose de frai. De doux et lisse. Sa main effleura une autre main, celle qui tenait la bouteille. Douce peau. L’avait-elle déjà touchée ? Il lui sembla que oui. Qui était cette personne déjà ? Son nom… Elle lui avait donné son nom… Il fallait qu’elle le retrouve. Il le fallait !! Sinon… Sinon…
Sa tête se mit à dodeliner de gauche à droite, puis d’avant en arrière. Les couleurs se mélangèrent devant elle. Une bulle l’isolait Une bulle immaculée et silencieuse. Une bulle de neige. Elle avait froid maintenant. Ses paupières étaient lourdes… si lourdes. Mais il ne fallait pas… qu’elle…. dorme. C’était dangereux… de dormir… dans la neige. On ne s’y réveillait pas. Pourtant… elle avait envie de dormir, une envie si forte, et elle était si faible. Elle ne pouvait pas… lutter. La bulle rétrécit peu à peu, s’assombrit. Bientôt elle fut dans le noir, un noir complet. Alors elle laissa son esprit s’envoler, renonçant à lutter.
Sur le quai, son corps s’affala. Étendue de tout son long, les yeux clos, pâle comme une poupée de porcelaine, Lena s’était évanouie.
[Je vais partir en vacance. Pour ne pas vous bloquer, il m'a semblé que faire s'évanouir Lena était une possibilité correcte. Vous pouvez la déplacer, essayer de la ranimer, mais elle ne bougeras pas avant mon retour, c'est à dire d'ici une semaine environ.
Bonne vacance si c'est votre cas aussi et N'joy
]